jeudi 13 décembre 2018

Brève.

Le voile se lève en cette période de l'année, parce qu'il se pourrait que l'une de ces quelques pages soit utile à quelqu'un. Sait-on jamais...?

Et même si le climat ambiant n'incite guère à la futilité, n'oublions pas de cultiver en nos cœurs la gratitude d'"être".  Seulement.

Aux chimies de synthèse, aux stratégies de "mass marketing", je préfère désormais la simple complexité, fugace et pourtant pérenne,  des parfums de la Nature.


Bonnes fêtes.



La moisson sent le pain : la terre boulangère 
Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis, 
Et caresse au parfum de ses chaumes durcis 
L'odorat du poète et de la ménagère. 

La tête dans l'air bleu, les pieds dans la fougère, 
Les bois sont embaumés d'un arôme indécis. 
La mer souffle, en mourant sur les rochers noircis, 
Son haleine salubre et sa vapeur légère. 

L'Océan, la moisson jaune, les arbres verts, 
Voilà les bons et grands parfums de l'univers ; 
Et l'on doute lequel est le parfum suprême. 

J'oubliais les cheveux, tissu fragile et blond, 
Qu'on déroule et qu'on fait ruisseler tout du long, 
Tout du long des reins blancs de la femme qu'on aime. 


Albert Mérat. (1866) 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire