lundi 13 mai 2013

Flânerie



Je vous propose, si vous le souhaitez, une promenade le long d'une scène tirée d'un film que j'apprécie et qui s'intitule "Le maître de musique".
Le troisième mouvement de la IVème symphonie de Gustav Mahler, au-delà de sa considérable beauté, déroule sa bienveillante sérénité sur les deux personnages, les circonstances et la campagne qui les entoure.
Et tandis que la mélodie de Mahler nous emporte paisiblement, la nature, le chant du merle, le trouble d'une déclaration pure et gracieuse sous une soudaine pluie torrentielle, nous charment tout à fait.
Pour un peu, on sentirait presque s'exhaler les odeurs du sous-bois, de la terre chaude, de la fougère et de l'herbe tiède, sous l'effet de cette averse orageuse. Et si nous nous rapprochions d'eux, improbables spectateurs invisibles... Sentirions-nous alors les effluves d'un iris superbe et délicat mêlé à l'odeur d'un beau cuir un peu usé, émaner du personnage incarné par José van Dam; et de la toilette de la jeune et ravissante demoiselle Sophie, peut-être le  parfum d'un lilas aérien et fragile, à peine éclos?


Voici l'extrait: